« Connaisseur du jeu » : Brendan Jacome nommé joueur ayant démontré le meilleur esprit sportif U SPORTS
Comment définissez-vous l'esprit sportif? Pour Brendan Jacome, c'est une combinaison de plusieurs facteurs.
« C'est de jouer en respectant les règles, et si on se trouve toujours au bon endroit, on peut éviter une mauvaise pénalité », explique-t-il. « C'est aussi de la chance; c'est très facile d'accrocher les patins d'un autre joueur avec son bâton et d'écoper une pénalité pour avoir fait trébucher l'autre. »
L'attaquant de troisième année originaire de Caledon, en Ontario, a répondu à tous les critères pour remporter le Prix de l'esprit sportif R.W. Pugh de 2018-2019 (joueur ayant démontré le meilleur esprit sportif U SPORTS) alors qu'il terminait la saison.
« C'est vraiment super d'être reconnu à l'échelle nationale, je m'en souviendrai toujours », dit-il.
Brendan a facilement dépassé son sommet en carrière en marquant 13 buts et 16 passes décisives en 27 matchs. Il a ensuite marqué 3 autres buts et récolté 5 passes décisives en 5 matchs des séries éliminatoires. Le tout sans écoper une seule pénalité tout au long de la saison.
« J'ai vérifié les statistiques une fois et je m'en suis rendu compte. J'étais au courant; tu te souviens quand on t'inflige une pénalité. Mais je ne pensais pas à ça avant de commencer un match », dit-il.
L'entraîneur adjoint Christian Gaudet a travaillé en étroite collaboration avec Brendan au cours de la saison, et a déclaré qu'il méritait amplement ce prix.
« Je pense simplement qu'il ne triche pas. Il joue le jeu comme il se doit. Le fait qu'il n'ait reçu aucune pénalité montre qu'il est toujours au bon endroit, c'est un joueur très intelligent », affirme M. Gaudet.
« C'est un de ces joueurs spéciaux. En tant qu'entraîneur, c'est un privilège d'avoir un joueur comme lui dans mon équipe. Je savais que chaque fois qu'il était sur la glace, une étincelle se produirait. »
Le hockey de la vieille école évoque souvent la « combativité et l'intensité », suggérant qu'un joueur qui n'écope jamais de pénalités traîne des pieds ou joue « prudemment ».
Mais ce n'est pas le cas d'un joueur comme Brendan.
« En regardant les statistiques, on pourrait penser que j'y vais doucement, que je fais juste me promener sur la patinoire. Je pense que c'est faux; j'aime croire que je travaille fort dans les coins pour gagner la rondelle. Cette statistique peut nous induire un peu en erreur », ajoute Brendan.
Cette saison, Brendan a également assumé de plus grandes responsabilités sur la glace. Après deux saisons en tant qu'ailier, il s'est retrouvé au milieu de la patinoire, jouant régulièrement au centre tout au long de la saison.
L'entraîneur adjoint a rappelé que Brendan s'était engagé à s'améliorer au début de la saison.
« Il a consacré beaucoup de temps à se donner les moyens pour gagner plus de mises au jeu. La soif d'apprendre l'a vraiment aidé », explique Christian Gaudet.
« Il aime étudier le jeu et apprendre. S'il doit améliorer un aspect de son jeu, il trouve un moyen de le faire », ajoute-t-il.
Un esprit sportif exceptionnel pendant une saison n'est pas une anomalie pour Brendan; c'est un style de jeu qu'il imite de son père et qui est au cœur de toute sa carrière de joueur de hockey.
« J'ai beaucoup appris de mon père. Il a toujours été très actif dans le jeu et a joué à un niveau assez élevé. Les gens qui le connaissent disent que je joue beaucoup comme lui, que je travaille fort. Quand on est bon patineur, on peut prendre les devants », dit Brendan.
En sept saisons, réparties entre les Gee-Gees et les Raiders de Georgetown de la Ligue de hockey junior de l'Ontario (OJHL), Brendan a obtenu en moyenne moins de 10 minutes de pénalité par saison.
Lors de sa dernière saison avec les Raiders en 2016, il a été nommé joueur le plus courtois de la OJHL.
« Je n'ai pas eu de pénalité cette année-là au cours de mes 42 premiers matchs, puis j'ai écopé une pénalité pour avoir fait trébucher. Je m'en souviens », raconte Brendan.
« Ici, nous jouons 28 matchs, mais dans la ligue junior, la saison est beaucoup plus longue. Mes coéquipiers ont ri quand ça m'est arrivé. J'en ai écopé deux autres après. Pour rudesse, je crois, parce que je défendais mon frère », dit-il en riant.
— Cameron Penney