« Savoir tirer profit de la situation » : Patrick Grandmaître nommé entraîneur de l’année par U SPORTS
Il y a quatre ans, Patrick Grandmaître n'avait pas d'équipe. À titre de nouvel entraîneur de l'équipe de hockey masculin des Gee-Gees de l'Université d'Ottawa, il a alors été chargé de recruter 25 nouveaux joueurs et d'élaborer un programme pour mener l'équipe en tête du classement.
Revenons maintenant à aujourd'hui; le leadership de Patrick a mené l'équipe en première place (22-2-4) seulement à sa troisième saison à la barre.
En guise de reconnaissance, il a récemment été nommé entraîneur de l'année U SPORTS (Trophée commémoratif Père George Kehoe) en 2018-2019.
« Quand j'ai eu l'occasion d'entraîner cette équipe, j'ai imaginé ce que serait la situation idéale », déclare-t-il. « À l'époque, je ne pensais pas que la situation idéale, dans ma tête, ressemblerait à ce que nous vivons aujourd'hui. Il ne s'agit pas seulement de nos résultats statistiques, mais aussi du groupe que nous avons, de notre personnel et de l'impression générale concernant cette équipe et ce programme. Tout a été extraordinaire. »
L'entraîneur adjoint Brent Sullivan a travaillé aux côtés de Patrick durant la période passé à l'Université d'Ottawa. Il a été le témoin direct de la passion et du dévouement de l'entraîneur pour ce programme.
« Pour lui, le rôle de l'entraîneur ne se limite pas à faire des "X" et des "O". C'est évidemment un gars tactique, mais en même temps, Patty est un leader » explique Brent. « Nous avons constaté qu'il a su tirer profit de la situation. Ce que je veux dire par là, c'est qu'il a tiré le meilleur parti de chaque personne dans cette pièce. Chaque année, il essaie de s'améliorer et de mieux faire. »
Le succès actuel du programme est attribuable à la première génération de joueurs recrutés par Patrick Grandmaître et ses collègues lors de leur première saison.
Les attaquants Cody Drover, Kevin Domingue et Brendan Jacome ont mené l'offensive tout au long de la saison. Jacob Sweeney et Michael Poirier représentent une défense stable, et les gardiens de but Anthony Brodeur et Graham Hunt comptaient parmi les meilleurs duos de la ligue.
« La première année, Patty n'a mis l'accent que sur le recrutement. Patty est un gars honnête, il ne va jamais peindre un mauvais tableau à personne. Si vous deviez choisir un mot pour décrire Pat lorsqu'il s'agit de recrutement, je pense que "honnêteté" serait le meilleur », mentionne Brent.
« Nos joueurs s'améliorent grâce au style de ses entraînements, à son mode de gestion, à nos systèmes », souligne-t-il. « C'est un entraîneur de la nouvelle génération dans sa façon de diriger; son éthique de travail est à son comble. »
« Le recrutement est le mot d'ordre de toute équipe de sport universitaire », ajoute Patrick. « Il s'agit de trouver les bons joueurs, mais aussi les bonnes personnes pour s'intégrer à votre système, sur la glace et en dehors.
Notre truc, c'est qu'au cours de la première année, nous avons entrepris de trouver de bons joueurs de hockey, mais aussi d'observer les personnalités des joueurs dans le vestiaire ainsi qu'à l'extérieur de la patinoire », dit-il, tout en ajoutant qu'il s'adresse aussi aux gens qui connaissent une recrue potentielle.
« Il ne suffit pas de passer un coup de fil à un joueur pour l'obtenir. C'est toujours un long processus de recruter un joueur. Heureusement, on a eu plus souvent raison que tort à propos de ces jeunes. »
La première place obtenue cette année a aussi été le point culminant de centaines d'heures de travail à l'extérieur de la patinoire pour Patrick et son équipe d'entraîneurs. Le personnel d'entraînement ne cesse de regarder des vidéos pour étudier un adversaire à venir, et ajuste les systèmes en conséquence.
« Je garde un esprit ouvert pour essayer d'améliorer les chances de gagner de notre équipe. Cela signifie qu'il faut analyser les systèmes des autres équipes, leurs forces et leurs faiblesses, puis nous préparer de diverses façons », déclare Patrick.
« Beaucoup de bons entraîneurs le font; c'est ma philosophie de jongler avec nos forces et d'essayer de neutraliser les forces des autres équipes ou de les prendre au dépourvu. »
Déjà tourné vers les saisons à venir, Patrick Grandmaître espère continuer à progresser grâce à ce programme. La nature cyclique du sport universitaire amène souvent des phases de reconstruction et de compétition, mais Patrick cherche à modéliser les meilleurs programmes et à lutter pour gagner le championnat chaque saison.
« Le mot clé est "progression". C'est plus facile à dire qu'à faire, de progresser chaque année et de ne pas stagner ou encore régresser », dit-il.
« Personnellement, j'essaie toujours de m'améliorer et de m'instruire sur de nouveaux sujets ou de trouver de nouvelles idées. Il faut continuer à recruter de bonnes personnes solides. Il faut beaucoup de temps pour construire une équipe championne. Est-ce qu'on est allé un peu vite? Oui, mais ça ne veut pas dire qu'on doit se limiter à notre succès des trois premières années; on en veut toujours plus. »
— Cameron Penney