Chris Boucher a été capitaine de l'équipe de 2003-2004, qui s'est qualifiée pour le championnat national, et a été élu étoile des SUO à quatre reprises. L'arrière à caractère défensif a impressionné par la stabilité de son jeu et son leadership tout au long de ses quatre saisons avec le Gris et Grenat.
Durant sa carrière, les Gee-Gees ont présenté une fiche de 58-28-10 (0,604) en saison régulière – l'une des meilleures périodes de quatre ans de l'histoire du programme. Il a fait partie de deux équipes s'étant classées au premier rang de l'association, en 2001-2002 et 2003-2004, la formation de 2001-02 n'ayant accordé que 2,33 buts par match en moyenne, un record dans l'histoire de l'équipe.
Il est devenu seulement le deuxième joueur dans l'histoire du programme, et le seul défenseur, à être nommé au sein d'une équipe d'étoiles à quatre reprises. Originaire d'Orléans, en Ontario, Boucher a connu une carrière de trois ans dans la LHO avant de se joindre aux Gee-Gees.
Lorsque Chris Boucher se présente à votre porte, la meilleure chose à faire est probablement de le laisser entrer. Chris Boucher s’est présenté à la porte des Gee-Gees en 2001. Il arrivait du camp d’entraînement du Wild du Minnesota et présentait un jeu défensif robuste, qu’il a appliqué de façon constante à ses quatre saisons dans l’uniforme gris et grenat.
« J’aimerais dire que les Gee-Gees ont dû déployer beaucoup d’efforts pour me recruter, mais c’est moi qui suis allé les voir. Le premier trimestre était déjà commencé », se remémore le joueur, qui n’était pas le premier membre de sa famille à porter le gris et grenat. En effet, son frère Brock s’était joint à la brigade ottavienne en 2000, après un passage de quatre ans dans l’OHL et une saison avec les Olympiques de Hull. Le duo allait jouer deux saisons universitaires ensemble.
En plus de son aîné, le jeune Chris a trouvé à l’Université d’Ottawa un groupe de joueurs talentueux et aguerris, au sein duquel il a vite trouvé sa place.
« Passer d’un camp de la LNH et du junior majeur au hockey universitaire canadien, c’est tout un changement », explique le jeune homme. « Mais les vétérans de l’équipe, pour la plupart aussi d’anciens du junior majeur, comme Brock, Yves Bellerose et Wayne Hall, pour n’en nommer que quelques-uns, m’ont aidé à trouver mes repères. Il y avait quelques autres transfuges du junior majeur, dont Brad Roehrig, qui en étaient aussi à leur première saison universitaire et qui vivaient la même chose que moi. Tous mes coéquipiers ont contribué à faire de ma première saison une expérience exceptionnelle. »
En 2001-2002, Chris Boucher a entamé une série de quatre nominations consécutives à la première équipe d’étoiles de la division Est des SUO, témoignage de son rôle clé au sein de la brigade défensive des Gee-Gees qui a établi le record d’équipe de la meilleure moyenne de buts alloués.
« Nous avions une bonne paire de gardiens cette année-là. Jordan Watt et Derek McKulsky étaient nos meilleurs amis à la défense », blague-t-il.
Le succès de sa saison recrue n’était pas un feu de paille : durant la carrière de Chris Boucher, les Gee-Gees ont présenté une fiche de 58-28-10 (0,604) en saison régulière — l’une des meilleures périodes de quatre ans de l’histoire du programme. De plus, un seul autre Gee-Gee a cumulé autant de nominations à l’équipe d’étoiles que lui, le défenseur Gaétan Pélissier, lui aussi membre du Temple de la renommée.
Chris Boucher a fait partie de deux équipes s’étant classées premières en saison régulière : celle de 2001-2002, et celle de 2003-2004, dont il avait l’honneur d’être le capitaine. « J’ai toujours été un joueur d’équipe avant tout… c’était aussi le cas lorsque j’étais capitaine des Gee-Gees. »
L’équipe de 2003-2004 est entrée dans l’histoire en devenant la deuxième équipe de l’Université d’Ottawa seulement à se qualifier pour le championnat national.
« Nous avions du succès parce que cette équipe était remplie de bons joueurs de hockey, mais surtout de bonnes personnes qui jouaient les unes pour les autres. Nous avions un bon esprit d’équipe, et mes coéquipiers étaient mes amis. Nous avions beaucoup de plaisir sur la glace. »
Avec une fiche de 17-3-3-1 en saison régulière (égalant le record de l’époque pour le plus grand nombre de victoires), les Gee-Gees ont obtenu un laissez-passer en première ronde des séries éliminatoires des SUO et ont rencontré les quadruples champions en titre, l’UQTR, en demi-finale de la division Est.
Les trois matchs ont été nécessaires. Ottawa a remporté le deuxième match par un score improbable de 8-1 à Trois-Rivières, puis a mis la foule venue assister à l’ultime rencontre au tout nouveau Complexe sportif de l’Université d’Ottawa en feu grâce à une remontée de 4-3.
Les Gee-Gees se sont ensuite rendus à London pour le carré d’as des SUO. Ils ont d’abord disputé une demi-finale contre Toronto, qu’ils ont remportée 4 à 2. Chris Boucher a inscrit un but dans le match, et l’entraîneur-chef Dave Leger a souligné que le solide jeu défensif de l’équipe était l’un des piliers de son succès. Cette victoire a permis à Ottawa de participer à la Coupe Queen’s contre York (que les Lions ont remportée 3-2) et de se qualifier pour les championnats nationaux.
« Notre passage aux nationaux était une expérience géniale et une bonne période pour le programme », se rappelle le défenseur étoile.
À la suite de la saison 2004-2005, au cours de laquelle les Gee-Gees ont atteint la demi-finale de la division l’Est des SUO, Chris Boucher a reçu le dernier prix de sa carrière à l’Université d’Ottawa : il a été nommé lauréat du Prix du recteur pour son engagement sportif, scolaire et communautaire. En fait, c’est cet engagement qui a mené le jeune homme à l’Université d’Ottawa en premier lieu; il souhaitait alors faire carrière dans la Gendarmerie royale du Canada.
« Je savais que je voulais travailler dans la GRC après ma carrière de hockey, et que je voulais un diplôme universitaire. Mon passage chez les Gee-Gees fut une période très enrichissante de ma vie. J’y ai acquis des compétences en gestion du temps et en leadership très utiles dans mon métier. »
« Mon amour inébranlable pour le hockey rend les choses faciles. Le plus important, ce sont les relations avec mes coéquipiers et mes entraîneurs qui ont rendu chaque journée à la patinoire amusante et gratifiante. Certains sont devenus mes amis pour la vie. »