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- Titre:
- Athlète
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- Intronisation:
- 2016
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- Années:
- 2007-2010
Bio
Seulement six années se sont écoulées depuis que Sinopoli a remporté le trophée Hec Crighton en 2010, connaissant une saison record en tant que quart-arrière. Il a continué de connaitre du succès par la suite lorsqu’il a été converti en receveur dans la LCF. En 2015, Sinopoli a été nommé le Joueur canadien par excellence de la ligue alors qu’il faisait partie des RedBlacks d’Ottawa, les champions de la conférence de l’est.
Sinopoli, qui a connu un passage remarqué et médiatisé à Calgary, s’apprête à entamer une nouvelle saison dans la LCF. L’homme qui espère remporter la Coupe Grey prochainement a démontré des émotions partagées en se rappelant des moments passés au sein des Gee-Gees.
« Quand je revois mes coéquipiers, j’ai l’impression que c’était hier. Par contre, quand je ne suis pas avec eux, il me semble que ça fait une éternité. Quand l’entraîneur Piché m’a annoncé que j’allais faire partie du Temple de la renommée, j’étais bouche bée. Je n’ai revu que cinq ou six coéquipiers durant les dernières années, alors on devrait vivre de très belles retrouvailles. »
Malgré son succès, le chemin n’était pas tout à fait tracé pour le porte-couleurs du gris et grenat. « Après les premiers jours du camp d’entraînement en première année, j’ai presque abandonné. Je suis certain que je ne suis pas le seul qui a vécu cela. Je commettais plusieurs erreurs, j’étais horrible. J’ai appelé mon père pour lui annoncer que je voulais abandonner, mais il m’a convaincu de rester. »
« Je ne pensais pas devenir un joueur partant, j’espérais seulement joindre l’équipe et être en uniforme lors des matchs. C’est beaucoup plus que tu réalises l’étendue de ton potentiel. Mes coéquipiers ont ressenti la même chose. Personne n’avait un énorme ego et tout le monde se sentait à l’aise. Nous étions capables de se soutenir mentalement. Nous étions également tous sur la même longueur d’onde. »
Ce sont ses coéquipiers qui l’ont accompagné lors du gala des prix SIC en 2010 où Sinopoli a remporté le trophée Hec Crighton. Ottawa comptait six étoiles canadiennes lors de cette saison, dont les receveurs Matt Bolduc et Cyril Adjeitey. « Je me souviens que j’étais très nerveux lors de cette soirée. C’était un véritable honneur d’y être avec des joueurs aussi talentueux. Mon entraîneur avait sous-entendu que je pourrais gagner, mais ce n’était pas une certitude. Nous avions tous des sentiments partagés. »
En 2009, Sinopoli a pris les rênes comme quart-arrière partant. « Je me souviens d’avoir pensé que c’était très difficile. C’était très différent que d’affronter les équipes moins compétitives à la fin des matchs. Il y a un moment mémorable qui est survenu lors de mon premier match. Matt Bolduc a complété un attrapé, malgré la couverture d’un défenseur, alors qu’il avait la main de celui-ci sur son protecteur facial. C’était un attrapé incroyable. C’est à cet instant que j’ai pris conscience du talent des joueurs qui m’entouraient. J’ai réalisé que je pouvais maintenant miser sur le travail d’équipe. C’était une grande révélation, plusieurs opportunités se sont ensuite ouvertes à moi. »
En 2010, Sinopoli a mené une équipe composée de vétérans, considérée comme un concurrent de premier plan pour remporter la Coupe Vanier. Le gris et grenat a figuré au deuxième rang du top dix de SIC, en plus d’avoir connu une séquence victorieuse de cinq matchs en début de saison. « La confiance que nous avions entre nous était réciproque. Nous savions que nous allions toujours parvenir à compléter nos jeux. Durant un match, j’ai été victime de cinq interceptions contre McMaster, mais personne n’a paniqué. Nous étions toujours confiants. » Après avoir tiré de l’arrière 35-17, Ottawa a remporté la rencontre 43-35. Sinopoli a établi un record des Gee-Gees sur le dernier touché du match, alors qu’il a réalisé une passe de 106 verges à Adjeitey. Dans les faits, Sinopoli n’a subi que quatre interceptions; la mémoire du perfectionniste se veut plus dure que la réalité.
Cette nature critique refait surface quand il décrit son bref parcours en tant que receveur pour les Gee-Gees en 2008. À la veille du jour de match, tous les receveurs se blessaient les uns à la suite des autres. Brad explique : « l’équipe avait besoin d’un joueur de remplacement. Les entraîneurs ont probablement pensé que je connaissais l’offensive, alors ils m’ont cru capable d’accomplir le travail. » Le joueur a prouvé qu’il était efficace. Il a réalisé sept attrapés pour un total de 74 verges cette saison-là. « C’était surtout des passes avec écran. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais et j’étais très inconfortable dans cette position. Par contre, j’ai probablement dit que je pourrais le faire. Ça m’est arrivé souvent; la réalité est différente de ce que j’aurais pu m’imaginer ou de ce qui arrive réellement. »
Sinopoli a pu faire valoir ses qualités d’athlète en tant que quart-arrière mobile pour les Gee-Gees. « À plusieurs occasions, les gars étaient dispersés sur le terrain », se souvient-il en riant. « Au début, mon premier réflexe était de me débarrasser du ballon. Plus tard, j’ai réussi à accroître grandement la confiance que j’avais en moi. Je sentais que je pouvais gagner le premier jeu, que je pouvais battre ceux qui se trouvaient devant moi. »
L’athlète originaire de Peterborough en Ontario a joint les rangs des Redblacks d’Ottawa en février 2015. La nouvelle a ravivé la nostalgie de Sinopoli ainsi que des partisans de l’Université d’Ottawa.
« Ottawa m’a toujours donné l’impression d’être chez moi », a-t-il expliqué durant sa conférence de presse. « J’avais vraiment envie de revenir. Quand j’ai joué contre Ottawa à domicile, j’ai senti quelque chose de spécial dès que j’ai mis les pieds sur le terrain. J’ose croire que l’idée de revenir à Ottawa a toujours été dans mon esprit. »
Il ajoute maintenant : « J’ai suivi mon instinct en choisissant l’Université d’Ottawa. J’ai tout de suite su que c’était dans cette institution que je devais me retrouver. Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais très enthousiaste vis-à-vis le personnel et l’équipe. Au départ, c’était seulement un pressentiment, mais il est rapidement devenu une réalité. »