Des membres des Gee-Gees créent le Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs
À la suite des événements qui ont ébranlé l'Université d'Ottawa et le monde entier au cours de la dernière année, un groupe d'étudiants athlètes des Gee-Gees a mis sur pied le Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs.
L'idée de former ce groupe vient de Kennedy Banton‑Lindsay et Ketsia Kamba, de l'équipe de rugby féminin, qui souhaitaient améliorer la représentation des personnes autochtones, noires et de couleur et favoriser l'équité au sein du Service des sports interuniversitaires. Les joueuses ont ensuite recruté d'autres athlètes de l'Université d'Ottawa.
« Nous travaillons en collaboration avec le Service des sports interuniversitaires pour offrir le meilleur environnement possible aux athlètes et au personnel », explique la coprésidente du Conseil, Kennedy Banton‑Lindsay.
« En tant qu'athlètes, nous savons bien que la seule façon de s'améliorer, c'est de reconnaître ses forces et ses faiblesses, ajoute Borys Minger, membre de l'équipe de basketball masculin et deuxième coprésident. J'espère de tout cœur que le Conseil sera toujours en mesure de pointer avec honnêteté les forces et les faiblesses de l'administration du Service des sports interuniversitaires et de l'Université d'Ottawa dans son ensemble ».
Le Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs de l'Université d'Ottawa est l'un des premiers regroupements du genre dans le milieu des sports universitaires au pays. Un groupe similaire existe à l'Université de Toronto, et ses membres ont d'ailleurs prêté main-forte à leurs homologues de la capitale dans leur entreprise.
Le Conseil compte plusieurs postes assortis de responsabilités précises, notamment à la présidence, à la direction des finances et à la liaison avec les Premières Nations. Cette structure mise en place par les membres actuels vise à assurer la continuité du Conseil pour les générations à venir.
« Nous souhaitons créer quelque chose de durable, confie Yvan Mongo, étudiant‑athlète de troisième année, capitaine de l'équipe de hockey masculin et co-responsable des communications externes du Conseil. Lorsque nous aurons terminé nos études, la description des différents postes sera toujours là, et les athlètes qui nous succéderont sauront ce qu'ils ont à faire; le Conseil pourra donc poursuive son mandat, peu importe sa composition ».
« Aujourd'hui, mon nom est associé au poste de coprésident, mais le mandat du Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs dépasse ma portée ou celle de n'importe quel autre de ses membres actuels », affirme Borys Minger, qui en est à sa quatrième année d'études en finances.
Avant le congé des Fêtes de 2020-2021, le Comité d'administration de l'Université d'Ottawa a rencontré les membres du Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs pour entendre leurs préoccupations. Plus tard en février, ces derniers ont également eu l'occasion de s'entretenir avec les coprésidents du Comité d'action antiracisme et inclusion, mis sur pied en novembre 2020 pour promouvoir l'inclusion des personnes autochtones, noires et de couleur dans toutes les sphères de la communauté universitaire.
« Nous sommes heureux d'avoir pu nous présenter, explique Yvan Mongo. Tout le monde a fait preuve d'une grande ouverture d'esprit et a pris le temps d'écouter ce que nous avions à dire, et nous avons reçu le feu vert pour nos diverses initiatives, qui se veulent transformatrices ».
« Notre projet en est encore à ses débuts, les relations sont établies depuis peu, précise Borys Minger. Nous souhaitons participer activement aux changements à venir ».
Ces rencontres ont également permis aux membres du Conseil de réaliser à quel point il sera difficile de mener à bien leur mandat, surtout au sein d'un établissement d'enseignement postsecondaire.
« La bureaucratie est lourde, et ce n'est vraiment pas simple de modifier les politiques en place, a confié Yvan Mongo. Toutefois, je crois que ces rencontres ont été bénéfiques parce qu'elles nous ont donné un aperçu du fonctionnement de la haute administration, et que nous avons maintenant une meilleure idée de la manière dont il faudra travailler au cours des prochains mois ».
À court terme, le Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs souhaite augmenter sa visibilité sur le campus; il travaille actuellement à la conception d'un logo, en plus de préparer l'entrée du Conseil sur les médias sociaux. On prévoit aussi de solliciter la contribution volontaire d'anciennes et anciens Gee-Gees.
Après avoir discuté avec les membres du Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs et entendu leurs recommandations, le Service des sports interuniversitaires a décidé d'offrir une formation obligatoire sur l'antiracisme dans le cadre de la séance annuelle d'orientation des étudiantes et étudiants athlètes. Un T-shirt du mouvement Black Lives Matter a également été remis à chaque athlète afin de marquer le début d'une collaboration accrue et de souligner l'importance de l'équité, de la diversité et de l'inclusion pour implanter une véritable culture d'acceptation à la grandeur du Service.
« On apprend et on grandit énormément en confrontant ses opinions à celles des autres, conclut Kennedy Banton-Lindsay. Je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui si je n'avais pas rencontré ces gens, sans qui notre Conseil ne connaîtrait pas autant de succès.
Tout est question d'évolution, et même dans les moments difficiles, il faut savoir faire preuve de résilience et de solidarité ».
Le Service des sports interuniversitaires fait son bout de chemin
L'été dernier, pendant que des Gee-Gees se mobilisaient pour créer le Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs, le Service des sports interuniversitaires faisait également ses devoirs. En plus de renouveler sa participation aux initiatives des ligues et aux initiatives nationales en matière de justice raciale et de lutte contre le racisme, le Service a formé un groupe de travail composé de membres du Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs, d'entraîneures et d'entraîneurs ainsi que de cadres, et l'a chargé de créer un plan d'action qui doit être présenté à la haute administration de l'Université d'Ottawa plus tard ce printemps.
Conseil de défense des étudiantes et étudiants athlètes noirs
Kennedy Banton-Lindsay, rugby féminin, coprésidente
Borys Minger, basketball masculin, coprésident
Brigitte Lefebvre-Okankwu, basketball féminin, secrétaire
Yvan Mongo, hockey masculin, agent aux communications externes
Elias Hancock, rugby masculin, agent aux communications externes
Ketsia Kamba, rugby féminin, agente aux communications internes
Daniel Oladejo, football, agent de marketing
Emmanuel Aboagye-Gyan, football, adjoint au marketing et événements
James Peter, football, adjoint au marketing et événements
Frednick Eveillard, football, agent des finances
Nathan Walker, football, agent aux événements et participation
Mayhève Rondeau, natation, liaison avec les Premières Nations