Une ancienne Gee-Gee en route vers les Jeux olympiques d'hiver de 2018
Une ancienne Gee-Gee en route vers les Jeux olympiques d'hiver de 2018
Kim Thompson, une ancienne hockeyeuse des Gee-Gees qui enseigne maintenant à l'Université d'Ottawa, a été nommée sur l'équipe d'entraìneurs de l'équipe olympique canadienne de hockey féminin qui se rendra aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud. Née à Orléans, en Ontario, elle se joindra à l'équipe en tant que consultante en entraìnement mental (CEM).
Thompson a un long passé avec les Gee-Gees, l'Université d'Ottawa et Hockey Canada. Elle a fait partie de la première équipe de hockey féminin de l'Université d'Ottawa lors de sa création en 1999 et elle a été capitaine adjointe jusqu'en 2001. Après sa carrière de hockeyeuse, elle a occupé le poste d'entraìneuse adjointe de l'équipe de hockey féminin de l'Université d'Ottawa de 2003 à 2009. En 2009, avant de se joindre à Hockey Canada, elle a représenté le Canada à titre d'entraìneuse adjointe de l'équipe étoile de hockey féminin de SIC lors de l'Universiade d'hiver à Harbin, en Chine. Elle travaille comme CEM pour Hockey Canada depuis maintenant huit ans.
Thompson a également une solide formation universitaire, ce qui a contribué à son succès en tant que CEM et professeure. Elle a obtenu un baccalauréat en sciences de l'activité physique, une maìtrise dans le même domaine (avec concentration en intervention et consultation) et un doctorat en éducation (avec spécialisation en psychopédagogie). Elle a décroché tous ses diplômes à l'Université d'Ottawa, oû elle travaille maintenant comme professeure à temps partiel à l'École des sciences de l'activité physique et comme chef du protocole au Bureau d'éthique et d'intégrité de la recherche.
Le Service des sports a eu la chance de s'entretenir avec Kim Thomson au sujet de sa carrière passée, actuelle et future de hockeyeuse et d'entraìneuse, ainsi que de son expérience à Hockey Canada.
Quel effet cela vous fait d'avoir été nommée sur l'équipe d'entraìneurs de l'équipe olympique canadienne de hockey féminin?
Cela fait peut-être un peu cliché, mais c'est comme un rêve devenu réalité. Je me rappelle avoir entendu parler des Jeux olympiques d'hiver quand j'étais petite. J'étais en cinquième année et les Olympiques de 1988 avaient lieu à Calgary. Nous avions fait beaucoup d'activités en classe et avions passé bien du temps à en apprendre davantage sur l'événement, les différents sports et les athlètes canadiens. Je m'étais dit « je veux y aller ». Ce rêve s'est transformé un peu au fil des ans, tandis que je suis passée d'athlète à entraìneuse, puis à consultante en entraìnement mental, mais j'ai toujours dit, à la blague, que je me rendrais aux Olympiques d'une manière ou d'une autre. Alors qu'il ne reste plus que six mois avant les Jeux d'hiver 2018, il me semble encore irréel que mon rêve soit devenu réalité.
Comment vous êtes-vous jointe à Hockey Canada? Depuis combien d'années êtes-vous la consultante en entraìnement mental?
Ma première participation remonte à un camp d'entraìnement de Hockey Canada à l'été 2009. J'étais la CEM de l'équipe féminine des moins de 18 ans. Cette année-là, nous avions remporté l'or au Championnat du monde, après avoir défait les Américaines en prolongation (5-4). Il va sans dire que c'était une première expérience formidable. Depuis lors, j'ai été la CEM de plusieurs équipes féminines (m18, m22/développement et senior) et j'ai pris part, au fil des ans, à bien des camps de conditionnement et compétitions internationales. Il est difficile de croire que je m'implique dans l'organisation depuis déjà presque dix ans. J'imagine que c'est vrai que « le temps passe vite quand on s'amuse ».
Petite anecdote : Quand je voyage à l'étranger pour des activités de Hockey Canada, je ne sais jamais quoi répondre lorsque les douaniers me demandent si je voyage « pour le plaisir ou pour les affaires ». La question me prend toujours au dépourvu. Même si nous travaillons de longues heures et d'arrache-pied pendant plusieurs jours, travailler reste toujours un plaisir. J'aime mon boulot. Je suis vraiment chanceuse.
Quand avez-vous su que vous vouliez devenir consultante en entraìnement mental? Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
Pour être sincère, j'ai toujours su que je m'investirais, d'une manière ou d'une autre, dans le sport de haut niveau, mais j'ignorais dans quel rôle. En grandissant, je m'intéressais au sport et aux environnements compétitifs. Je savais aussi que j'aimais travailler en équipe. À l'école secondaire, je pensais devenir enseignante d'éducation physique. Je suis devenue entraìneuse à un âge relativement jeune et j'ai adoré cela. En tant qu'athlète, je me suis découvert un intérêt pour la psychologie du sport et j'ai fini par décider de pousser mes connaissances plus loin. À bien y penser, les professions d'entraìneur, d'enseignant et de consultant se ressemblent. Elles exigent toutes de travailler avec les autres et de les aider à se dépasser. Peu importe le rôle que je joue, ma philosophie de travail est animée par le désir de créer un environnement oû les personnes peuvent atteindre leur potentiel et oû elles se perfectionnent par le biais du respect, du sens de la responsabilité et des aptitudes. J'ai toujours été une fervente défenseuse de l'apprentissage continu ainsi que du développement personnel. J'ai découvert qu'à titre de CEM, je peux aider les gens à atteindre leurs objectifs en leur donnant confiance, leur inculquant une bonne éthique professionnelle et leur faisant des commentaires constructifs.
Quel aspect de la profession de consultante en entraìnement mental vous plaìt le plus?
Voilà une question difficile. Il y a tant d'aspects à mon rôle de CEM qu'il est ardu de n'en choisir qu'un seul, mais si je devais trancher, je dirais que ce que j'aime le plus, c'est assister aux moments oû les athlètes constatent qu'ils ont accompli une chose qu'ils n'auraient jamais crue possible, c'est les voir dans ces moments de révélation alors qu'ils sont fiers d'eux-mêmes, de leur travail acharné, de leur dévouement sans faille, de leur résilience. Par exemple, lors d'un récent voyage à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, pour un camp d'entraìnement de trois semaines qui marquait le début de la saison olympique, j'ai eu des frissons à plusieurs reprises en regardant les athlètes accomplir des tâches destinées à les faire sortir de leur zone de confort, à la fois sur le plan physique et mental. C'est stimulant de les voir surmonter des obstacles et faire confiance au processus malgré les difficultés et les doutes. Leur dévouement indéfectible à la croissance personnelle, comme athlète et comme personne, est inspirant.
Comment vos études et votre poste de professeure à l'Université d'Ottawa vous ont-ils préparée à votre participation olympique?
Ma formation à l'Université d'Ottawa m'a bien préparée à mon poste sur l'équipe d'entraìneurs. L'expérience pratique et les connaissances que j'ai acquises comme étudiante ont aidé à forger ma philosophie de consultante et à raffiner mes aptitudes ainsi que mes méthodes. Je donne maintenant des cours d'entraìnement mental et de psychologie du sport à l'École des sciences de l'activité physique, et enseigner est une véritable passion pour moi. C'est une expérience enrichissante et précieuse qui ne cesse d'influencer mon rôle de CEM. L'enseignement me donne la chance de travailler directement avec les étudiants, de créer des rapports avec eux, de participer à des échanges qui incitent à la réflexion, d'apprendre d'autrui (étudiants et collègues), d'évaluer mon style de présentation. En fin de compte, enseigner me permet de grandir.
Comment votre carrière de hockeyeuse universitaire vous a-t-elle préparée à devenir consultante en entraìnement mental?
Ma propre carrière sportive m'a permis de mieux comprendre ce que cela représente d'être un athlète de haut niveau et ce qu'il faut pour le devenir. Bien que le niveau auquel j'ai joué n'était pas du tout le même, le fait de jouer avec l'équipe de hockey féminin de l'Université d'Ottawa m'a permis de vivre bien des expériences qui m'aident aujourd'hui à mieux comprendre les athlètes avec lesquels je travaille. Cela m'a donné un aperçu du dévouement requis pour performer tous les jours, des défis du travail en équipe, ainsi que des difficultés et des exigences du sport de haut niveau. Je n'oublierai jamais ma carrière d'athlète-étudiante.
Kim sait qu'elle sera très occupée en préparation des Jeux, mais elle s'assure de consacrer du temps à sa petite fille, son conjoint Jeff, sa famille et ses amis. « Ils représentent tout pour moi. Leur soutien et leur énergie m'aideront tout au long du chemin. Je suis choyée de pouvoir poursuivre mon plus grand rêve, d'être entourée par des gens aussi formidables et de tant d'amour. Je suis aussi chanceuse de pouvoir compter sur l'appui du Cabinet du vice-recteur à la recherche de l'Université d'Ottawa. Je suis si heureuse d'entreprendre cette aventure! Que les Jeux commencent! »
(Cet article a été originalement publié le 29 août, 2017)