ROUTE VERS LE CHAMPIONNAT : COUP D’ŒIL SUR LES ANCIENS : Michelle Beauchamp
L'Université d'Ottawa accueillera le Championnat national de soccer féminin U SPORTS 2018 du 8 au 11 novembre prochains.
L'Université d'Ottawa accueillera le Championnat national de soccer féminin U SPORTS 2018 du 8 au 11 novembre prochains. En 25 ans d'histoire du programme, les Gee-Gees ont participé à 13 championnats, récoltant neuf médailles et perpétuant une longue tradition de succès. À l'aube du championnat U SPORTS 2018, un groupe d'anciens Gee-Gees font le point sur leurs expériences aux championnats, et sur la signification d'accueillir un championnat à domicile.
Cette semaine, nous donnons la parole à Michelle Beauchamp qui a porté le gris et grenat de 1996 à 2000. En tant que recrue en 1996, l'année où l'équipe a remporté le Championnat national, Beauchamp est devenue une leader pour le jeune programme à succès de l'Université d'Ottawa, édifiant une base solide pour les succès à venir. Beauchamp a obtenu un baccalauréat spécialisé en commerce et travaille maintenant à l'Université d'Ottawa à titre de directrice du recrutement et des admissions.
« Au cours de ma première année, nous avons eu une saison de conte de fées et bien que nous ayons continué à gagner chaque match, nous ne nous sommes jamais considérés comme les favoris jusqu'à la toute fin. Après ma première expérience au Championnat national, j'étais motivée à donner mon 100 % pendant la saison et à me concentrer sur mes études afin que je puisse continuer à jouer grâce à mes bons résultats. Le soccer est devenu une grande partie de mon expérience universitaire, et c'est pourquoi je chéris tant mon temps à l'Université d'Ottawa.
Au cours de tous les championnats canadiens, je me souviens de la fierté et parfois de la tristesse que l'on éprouvait toujours à la fin. Il n'y avait rien de tel que le sentiment d'apaisement ou spécial obtenu
en sachant que le résultat était un effort d'équipe. Il y avait un lien spécial et une camaraderie avec les autres joueuses et entraineurs, c'était comme une deuxième famille. Je ressens encore la même chose aujourd'hui, que ce soit avec les femmes qui sont encore dans mon entourage ou celles que je verrai seulement lorsque l'Université d'Ottawa accueillera le Championnat après de nombreuses années.
Les championnats canadiens donnent le privilège de représenter votre école et votre province dans l'un des tournois les plus prestigieux pour joueuses non professionnelles au Canada. À l'époque, les ligues professionnelles au pays n'existaient pas et la seule chose qui était plus prestigieuse était de jouer pour l'équipe nationale canadienne.
J'ai quelques souvenirs des moments charnières et décisifs des tournois :
- Lors de mon premier championnat en 1996 à Dalhousie, je me souviens du but que nous avons marqué pour égaliser le match qui nous a permis d'atteindre la finale de la médaille d'or plutôt que celle de bronze. Steve (l'entraineur-chef) nous a demandé d'exécuter un jeu après avoir accordé un but que nous appelions le doughnut, et nos attaquantes ont exécuté le jeu parfaitement, nous permettant de marquer alors que l'autre équipe célébrait encore le but qu'elle avait marqué contre nous une minute auparavant. Nous les avons pris au dépourvu selon les règles du jeu et cela nous a permis d'accéder à la finale. Je me souviens aussi du but gagnant de la finale, en prolongation, et notre milieu de terrain central, Danielle Vella, en échappé a marqué à quelques minutes de la fin du match.
- Au cours de mon deuxième championnat en 1997 à Laval, je me souviens d'un moment, au cours de la finale pour la médaille d'or, où l'une de nos joueuses a commis une faute en manipulant le ballon (même si l'autre équipe en avait une aussi) qui a mené à un tir de pénalité contre nous, qui nous a fait perdre le match. Le temps était également atroce avec du vent et de la pluie intense, ce qui rendait les conditions vraiment difficiles à jouer. Mes parents et mon jeune frère étaient présents au Championnat à Québec en 1997. Ils se souviennent aussi du mauvais temps qu'ils ont dû braver pour nous encourager.
- Au cours de mon troisième championnat en 1999 à Wilfrid Laurier, notre gardienne de but a reçu un carton rouge et a été expulsée du tournoi pour un tackle en dehors de la zone de pénalité. Cela a complètement dégonflé l'équipe et nous avons perdu tout notre élan et n'avons pas remporté de médailles. Le temps était aussi brutal, il neigeait, alors je me souviens des moments où la balle tournait sur la neige, de boire du chocolat chaud au lieu de l'eau pour rester au chaud et de porter beaucoup plus de couches de vêtements que ce que nous aurions normalement dû avoir besoin à cette période de l'année pour jouer.
- Lors de mon quatrième championnat en 2000 à Acadia, je me souviens du moment au cours de la finale pour la médaille d'or pendant lequel l'une de nos joueuses vedettes a eu une commotion très sérieuse et ne pouvait plus continuer de jouer. Je pense que c'était un autre moment où l'équipe a perdu son élan et n'a tout simplement pas pu récupérer à temps pour gagner le match.
Jouer dans un Championnat national à Ottawa devant nos amis et notre famille aurait été encore plus mémorable. La communauté de soccer à Ottawa était en pleine croissance à l'époque, alors je pense que cela aurait grandement pu inspirer les jeunes filles de la région à poursuivre la compétition et comprendre qu'il est possible de se concentrer sur les études et les sports, et qu'en faisant les deux, on développe d'encore meilleures habiletés qui seront bénéfiques pour une future carrière, comme le leadership, la gestion du temps, la confiance, le travail en équipe, etc.
Pour les joueuses participantes, la ville est belle et vibrante et la nature bilingue de notre université aidera toutes les joueuses provenant de partout au Canada à se sentir bienvenues. Notre emplacement central facilite la participation et le soutien des partisans, et pour notre communauté, l'emplacement central et accessible du terrain des Gee-Gees permet aux gens de tous les coins de la ville de soutenir facilement leur équipe locale. Avec une équipe de soccer professionnelle, deux programmes universitaires féminins et des centaines de ligues internes et de clubs compétitifs en ville, je pense qu'il y a beaucoup de partisans potentiels qui souhaitent regarder le tournoi.
Je suis vraiment heureuse en tant qu'ancienne et membre du personnel de l'Université, d'avoir la chance de revivre tous les grands souvenirs de mon temps en tant que joueuse grâce à la nouvelle génération qui représentera fièrement l'université en novembre. Ce n'est pas trop tôt! Pour une équipe qui a eu tant de succès et de talent, il est surprenant qu'il ait fallu plus de 20 ans pour accueillir un Championnat. »