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- Titre:
- Athlète
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- Intronisation:
- 2017
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- Années:
- 1989-1993
Bio
« Tu peux quasiment sentir la pluie qui tombe, » dit Banton. Ceci explique à quel point le souci du détail est présent lorsque les anciens coéquipiers se racontent de vieilles histoires. « Même si elles ont vieilli, elles n’ont pas changé. » Ces amitiés précieuses et ces souvenirs témoignent de tous les accomplissements du demi de coin. L‘étoile canadienne doit d’ailleurs sa carrière avec le gris et grenat à une rencontre fortuite qui a eu lieu dans un cinéma d’Ottawa. Il raconte cette histoire avec tellement de passion et de détails, qu’on peut presque sentir l’odeur du popcorn.
L’étoile en athlétisme, qui a étudié à l’école secondaire Bell, a eu son premier coup de cœur sportif pour le basketball. Ce qu’il ne savait pas, c’est que son destin allait changer lorsqu’il a décidé d’aller au cinéma, une journée d’été de 1989. À l’entrée, l’athlète de cinq pieds cinq pouces et demi a senti des yeux rivés sur lui. « Mike Morris m’a reconnu. Il avait son regard fixé sur moi pendant que je commandais mon popcorn. Il m’a approché et m’a demandé quels étaient mes plans. Je n’en avais aucun. »
L’entraîneur-chef, Jim Daly, l’a contacté le lendemain. Banton est ensuite arrivé au camp d’entraînement en tant que joueur invité. « J’étais un demi offensif et ils m’ont transformé en demi défensif. J’ai été choyé d’avoir d’excellents entraîneurs. » Banton a été un demi offensif, tout comme son grand frère. Les deux ont porté le numéro 18.
Durant le mois d’août de l’été 1989, les blessures ont incommodé plusieurs joueurs des Gee-Gees. Des joueurs de l’équipe de réserve, comme Banton, ont pu avoir leur chance. Durant un match préparatoire d’Ottawa, la recrue s’est illustrée en marquant un touché sur un retour de botté de dégagement, alors qu’aucun joueur ne pouvait le rattraper. Le jeu a été refusé, dû à un bloc illégal, mais plusieurs autres retours de bottés de dégagement ont suivi.
« Mon moment marquant selon la plupart des gens, c’est lorsqu’on a affronté Queen’s. À vrai dire, je n’avais aucune idée de ce qui se passait, » se souvient Banton en plaisantant. Durant le premier match de la saison régulière qui a, éventuellement, mené Ottawa à la Coupe Dunsmore, la recrue a commencé en tant que demi de coin. C’était assez remarquable, mais en plus, à son insu, Banton a été assigné à la couverture de Jock Climie, un ailier éloigné et une étoile canadienne. Climie a également été le lauréat du trophée Hec Crighton plus tard dans la saison.
« Les entraîneurs ne voulaient pas que je sache qui je couvrais. J’étais très surpris que les autres équipes exercent autant de pression sur moi. Pourtant, c’était tout à fait normal… »
En muselant Climie, Banton a cumulé deux interceptions et trois blocs cette journée. Il était officiellement sur le radar de bien des gens. Banton a remporté les prix de l’étoile canadienne en 1991 et en 1993.
« Personne au pays était plus dominant dans les positions de demi de coin ou de retourneur de bottés que Chris pendant ses cinq années avec Ottawa, » a expliqué Tom Casagrande, son coéquipier. « Chaque fois qu’il était sur le terrain, il était très menaçant pour nos adversaires. »
« Son appui sur le jeu au sol et ses plaqués intraitables lui ont valu le respect de ses coéquipiers, faisant de lui l’un des meilleurs joueurs de football dans l’histoire des Gee-Gees, » a résumé Steve Cook, qui était le colocataire de Banton et l’un de ses meilleurs bloqueurs.
« Ses retours de bottés de dégagement étaient légendaires, » s’est exclamé le quart-arrière Wayne Jacobs, qui est maintenant un entraîneur associé de Banton.
« Je n’ai jamais réalisé ma taille, » explique Banton. « J’étais connu comme le gars plus timide, jusqu’à ce que tu me donnes un ballon. Les gens étaient renversés par la transformation. Le fait de passer à l’action est toujours plus important que les mots. Des fois, tu dois te méfier des joueurs plus silencieux. »
Banton a enregistré 1 309 verges en retour de bottés de dégagement durant sa carrière. Il a mené le pays au chapitre de verges gagnées, avec 573 lors de sa dernière saison. Il détient toujours le record de l’Université d’Ottawa pour le nombre d’interceptions en carrière, avec 15. Ses records dans ces deux catégories ont été entravés par une blessure au genou lors de sa deuxième année.
« Cette blessure m’a enseigné l’importance de l’humilité. Cette expérience m’a rendue plus terre à terre et m’a permis de profiter encore plus de l’esprit de fraternité dans l’équipe. Quand je suis arrivé à Ottawa, nous étions deux recrues. Nous avons construit un pont intergénérationnel afin de faciliter les relations entre la nouvelle génération et les vétérans. Le programme de football a pu profiter d’une belle renommée à nouveau. Nous avons une tradition d’histoire ici. C’est tout un honneur d’être un Gee-Gee. »
« Chris avait un grand respect et beaucoup d’admiration pour ses coéquipiers, » a ajouté Casagrande, un de ceux qui a appuyé la nomination de Banton au Temple de la renommée.
Après sa carrière universitaire, Banton a joint les rangs des Argonauts de Toronto, avant de mener la ligue de la FFFA en France au chapitre des verges au sol, des verges, des touchés et des touchés par l’unité défensive. Il travaille maintenant en tant qu’entraîneur pour les jeunes athlètes.