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Gee-Gees d'Ottawa
Gord Weber
Gord Weber
  • Titre:
    Athlète
  • Intronisation:
    2017
  • Années:
    1985-1989

Bio

 
 

Gord Weber parle du football comme d’un instinct. Il décrit le sentiment de traverser le terrain, de pourchasser quelqu’un, d’aligner le milieu du protecteur facial avec sa poitrine et de le plaquer au sol. Son regard et le mouvement fluide de ses mains qui recréent la course et le plaqué pendant qu’il parle nous permettent de revoir la scène, trente ans plus tard, en face de nous.

À sa saison recrue avec le gris et grenat, Weber a enregistré 91 plaqués. Il fait rapidement remarquer qu’il s’agit du total en saison régulière. C’était en 1985 et Weber faisait partie d’un grand groupe de recrues de l’entraineur de première année Jim Daley. Le secondeur de l’ouest d’Ottawa était prêt à montrer de quoi il était capable dès la première journée.

« Si tu me dis que tu es le meilleur, c’est toi que j’essaie de battre. C’est comme ça que je me compare. J’ai toujours eu l’attitude que j’allais connaitre du succès aujourd’hui. Je ne me disais jamais gee, j’espère que ça va bien aller aujourd’hui ou j’espère ça. Non, tu dois savoir que tu vas connaitre du succès. J’ai encore cette attitude de confiance en soi. »

« J’ai joué lors des cinq mêmes saisons que Gordie et nous nous sommes partagé la responsabilité du poste de secondeur au centre la plupart du temps », se remémore Justin Malloy. « C’était le genre de joueur qui met tout le monde au défi lors des exercices, plus particulièrement les recrues étoiles qui arrivaient avec une certaine réputation. Il confrontait constamment l’entraineur Daley, mais ça en était drôle, puisque Jim voulait qu’il se plie et se conforme au système. À vrai dire, Gordie comprenait sans doute le système mieux que quiconque et il saisissait toujours les schémas offensifs… Il aimait toujours trouver le trou et annoncer les jeux offensifs avant même la remise. »

Lorsqu’il a terminé ses études, presque tout le monde était convaincu. Weber a été nommé joueur étoile canadien en 1988 et il a été sélectionné par les Rough Riders lors du repêchage de la LCF de 1989.

« J’ai reçu un appel à la maison du DG Dan Rambo pour m’annoncer qu’ils me choisissaient, j’étais heureux d’être repêché et c’était super que ce soit dans ma ville natale. Nous avons parlé un peu et encore une fois, il m’a dit qu’ils aimaient ma vitesse et mon intensité, mais qu’ils voulaient que je sois plus robuste. »

Après avoir participé au camp, Weber est retourné à l’Université d’Ottawa pour disputer sa saison senior et les Gee-Gees ont atteint la finale de la Coupe Dunsmore pour la première fois depuis 1980. Weber a été nommé sur l’équipe d’étoiles canadienne de 1989 et il a mérité le titre de joueur défensif par excellence de l’OQIFC.

« Gord est le meilleur joueur complet avec qui j’ai eu la chance de jouer à l’Université d’Ottawa », souligne son coéquipier Paul Butler. « Vitesse, instinct, aucune peur et excellent ami pour la vie. »

« Lorsque je pense à Gord, je pense à plusieurs choses : sa capacité à jouer d’une ligne de côté à l’autre, peu importe l’essai et la distance, sa vitesse pour terminer un plaqué, et son dévouement pour terminer les jeux », ajoute son coéquipier Pierre Plante. « Gord était toujours de bonne humeur, il avait toujours une attitude et un état d’esprit positifs sur le terrain et à l’extérieur. »

Cette performance impressionnante à sa cinquième année et son excellent travail au camp des Rough Riders le printemps suivant ont permis au joueur natif d’Ottawa de se tailler une place dans l’alignement. Il y est resté durant quatre saisons, totalisant 71 plaqués lors des trois dernières.

En fait, Weber a fait plus que plaquer des joueurs sur la surface dure du stade Frank Clair. Joueur local et rapide pour saisir les occasions qui se présentaient à lui, Weber est devenu l’un des visages de l’organisation dans la communauté.

« Je savais que ça ferait une différence pour l’équipe et j’ai toujours aimé travailler avec les enfants. Pepsi commanditait notre programme scolaire et il s’appelait BE Excellent. Le but était de donner aux enfants la confiance nécessaire pour faire n’importe quoi qui les passionne et d’exceller à le faire. Je pensais que c’était un bon message et c'était quelque chose en quoi je croyais. »

Weber a aussi obtenu une nomination pour le prix Tom Pate de l’AJLCF en reconnaissance pour sa contribution dans la communauté. Bien que l’équipe ait terminé troisième dans l’Est et ait été sortie des séries en première ronde lors de ses quatre saisons, Weber s’est assuré qu’on se souvienne de lui longtemps après sa carrière de joueur. « Certaines personnes disent qu’elles se souviennent de mes visites à leur école. Je faisais des discours devant des PDG et des gestionnaires et je voulais qu’ils se souviennent de moi quand je chercherais du travail. »

C’est finalement une blessure de trop au genou qui a forcé Weber à quitter le terrain. Après avoir travaillé (brièvement) dans un bureau, Weber est entré dans le monde de la vente et il a œuvré dans le domaine du vin tout en perfectionnant sa passion pour la photographie. Il est finalement redevenu professionnel, cette fois, comme photographe sportif. Parmi ses projets, Gord est de retour sur les lignes de côté du parc Lansdowne pour capturer l’action des matchs du Rouge et Noir d’Ottawa. Il a aussi été le photographe des deux derniers calendriers des meneuses de claque du Rouge et Noir.

« Quand tu as un travail que tu aimes, la vie passe trop vite! J’étais à l’Université il y a 30 ans, mais on dirait que ça ne fait que cinq ans. »

Gord fait aussi profiter les Gee-Gees de son expérience de photographe puisqu’il est présent aux matchs de football à domicile depuis près de 10 ans. Ses photos captent l’action défensive d’une manière qui laisse transparaitre son excellence et son expérience à effectuer ces durs plaqués. 

« Ce sport me passionne encore. Il a changé, c’est certain. » Après avoir discuté du régime de forme et de conditionnement physique impressionnant, il a mentionné comme exemple la liberté que les receveurs ont de couper au milieu du terrain. « Lorsque je jouais, si tu étais sur le terrain, tu te faisais frapper. »