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- Titre:
- Athlète
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- Intronisation:
- 2017
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- Années:
- 1973-1977
Bio
Kevin Kelly risque de parler durant des heures lorsqu’il prendra le micro. Sa relation avec les Gee-Gees s’étend sur deux décennies comme partisan, joueur, entraineur adjoint et ancien actif. Ce ne serait pas irraisonnable de lui accorder ce temps puisqu’il a vu tous les côtés du programme et qu’il devient le deuxième plus jeune membre du Temple de la renommée.
Être nommé trois fois étoile canadienne démontre une certaine constance, un dévouement régulier et déterminé envers l’art du football. Le plus remarquable, c’est ce qui a mené Kelly sur cette liste pour la première fois en 2005.
Kevin, qui a grandi dans l’ouest d’Ottawa, a affronté et joué avec plusieurs de ses futurs coéquipiers des Gee-Gees lors de son football midget. Toutefois, c’est grâce à une rencontre fortuite au pavillon Tabaret que le joueur de ligne offensive, qui admet être d’une certaine timidité, a vêtu l’uniforme gris et grenat. Kelly était déjà admis à l’Université d’Ottawa et on lui a essentiellement proposé de participer aux essais libres en 2003.
Denis Piché avait un grand groupe de recrues en 2003. « C’était la fin de l’époque des années 2000 », note Kelly qui a suivi l’équipe championne de la Coupe Vanier comme partisan après avoir participé à des camps d’été des Gee-Gees et qui se souvient des silhouettes de Phil Cote dans tous les bars sportifs de la ville. « Ils étaient des vedettes à nos yeux et des héros pour la ville et je sentais une grande connexion avec eux en raison du camp et parce que beaucoup d’entre eux venaient de la ville. »
« L’année 2003 en était une de changement », enchaine-t-il. « L’entraineur Piché a eu de dures décisions à prendre, mais il était clair, c’était à notre tour. Nous devions forger notre propre identité. »
Un concept est néanmoins demeuré : le Kaizen, qui a inspiré les deux groupes à rechercher une amélioration continue. La progression de l’équipe était évidente lorsqu’en 2005, Kelly et le demi de coin Anthony Plante-Ajah ont été nommés sur la deuxième équipe d’étoiles canadienne. En 2007, huit joueurs de l’équipe avaient été nommés sur l’équipe d’étoiles canadienne.
Kelly a presque commencé la saison 2005 au poste de garde. Il avait passé la saison morte à se préparer au changement de position, mais quelques modifications de dernière minute ont mené à trois saisons de domination au centre. « C’était très étrange de ne pas avoir le ballon dans ma main », se rappelle Kelly au sujet de son expérience comme garde.
En 2006, Kelly se souvient parfaitement de plusieurs moments de sa nomination comme étoile canadienne, en commençant par le moment où il a appris qu’il faisait partie de la première équipe d’étoiles. Il l’a su alors qu’il se trouvait encore sur le terrain après la Coupe Mitchell. Curieusement, la Saskatchewan s’était sauvée avec une victoire de 35-27 au stade Frank-Clair, même si l’attaque d’Ottawa avait amassé 478 verges nettes, plus de 200 de plus que les Huskies. Lorsqu’il a participé au banquet à Régina, un bénévole de l’évènement a remarqué qu’il était un joueur des Gee-Gees et a mentionné : « Oh, mon Dieu, tu devrais jouer ici », signifiant dans le match de la Coupe Vanier.
« C’est certain que de savoir à quel point nous étions prêts du but laisse un goût amer. Mais notre équipe suscitait le respect. Les gens reconnaissaient à quel point notre équipe s’était battue et à quel point c’était serré », note Kelly.
L’année suivante, Ottawa a terminé la saison régulière avec une fiche parfaite et une moyenne de 39 points par match. Le parcours des favoris pour remporter la Coupe Yates a toutefois pris fin en demi-finale des SUO. Kelly se souvient tout de même d’avoir ressenti de la fierté malgré le résultat.
« Lorsque j’ai retiré mon casque, nous pouvions voir d’où nous venions [3-6 et 2003] et nous savions que tout le travail acharné que nous avons fait en valait la peine. Terminer la saison régulière invaincue… nous étions en très bonne compagnie dans l’histoire des Gee-Gees. »
Peter Hogarth, qui s’est joint à Ottawa en 2006 après quatre saisons à McMaster, offre la perspective de l’adversaire face à Kelly sur la ligne de mêlée. « Toutes les équipes des SUO savaient qu’il était sans l’ombre d’un doute le meilleur centre qu’on allait affronter et un leader qui pourrait aider à coordonner son offensive contre n’importe quelle défensive que nous lui présenterions. »
« Son habileté à déchiffrer les fronts défensifs et les jeux et sa robustesse sur le terrain étaient sans égal », ajoute Jethro Constant, membre de la ligne défensive des Gee-Gees de 2002 à 2007.
Plus encore, Kelly a laissé sa marque en tant que coéquipier. « Kevin en a fait beaucoup pour m’accueillir au sein de l’équipe et pour aider à bâtir une ligne offensive unie qui a fini par écraser toutes les unités défensives des SUO », note Hogarth. « Il est la représentation parfaite d’un joueur de football des Gee-Gees. »
« Kevin était un joueur intelligent, un leader sur le terrain et à l’extérieur et un excellent capitaine pour ce programme de football. Je me considère chanceux d’avoir pu jouer à ses côtés durant toute notre carrière universitaire », souligne David Crane, nommé receveur étoile des SUO à trois occasions.
Kelly a participé au camp d’évaluation de la LCF à deux occasions et il a bien fait en 2008, ce qui a mené à certaines discussions, mais sans plus. « Je n’ai jamais eu cette mentalité de tenter d’atteindre ce niveau pour toujours », mentionne-t-il, et il était prêt à commencer ses nouvelles passions : l’enseignement et l’entrainement. Pendant ses études à la maitrise en éducation à l’Université d’Ottawa, il s’est joint au personnel d’entraineurs des Gee-Gees.
« J’ai réalisé immédiatement la profondeur du travail de préparation que le personnel d’entraineurs effectue chaque semaine. C’était très intense et c’est quelque chose que tu ne comprends pas en tant que joueur. Je tire mon chapeau à l’entraineur Piché pour tout le travail qu’il a réalisé. »
Comme entraineur des Gee-Gee en 2009, Kelly se rappelle un match en soirée contre Guelph. C’était la première saison de Brad Sinopoli comme quart-arrière partant. « Le jeu était de donner le ballon ou de le garder et il est parti avec. Tout à coup, on a pu voir à quel point il était un joueur spécial. »
Depuis ce temps, Kelly a guidé l’équipe senior de l’école St. Joseph au championnat de la ville et il est entraineur de l’équipe de l’est de l’Ontario au Fox 40 Prospect Challenge. Il a été l’entraineur du plaqueur offensif Zack Pelehos, un espoir qui vient de signer avec les Gee-Gees.
« Il a tellement de potentiel et c’est excitant de voir des joueurs comme lui suivre tes pas. J’espère qu’il aura la même expérience merveilleuse que j’ai vécue et j’espère qu’il se rendra jusqu’au bout pour gagner la Coupe Vanier. »
Toutes ces parties de la vie d’un Gee-Gee se retrouveront à nouveau samedi soir lors de son intronisation. Kelly se rappelle avoir amené ses coéquipiers acheter leur premier complet pour assister au Souper Touchdown.
« Le Souper Touchdown représente vraiment les générations de joueurs et toute la passion que chaque personne a encore envers l’équipe. Pendant cinq ans, tu es la vedette. Pour le reste de la vie, tu es un ancien. Je suis heureux de penser que j’ouvre le Temple de la renommée pour notre époque. »